mercredi 19 décembre 2018

Circulaire

 
Fidèle tu reviens, tu n'es jamais bien loin.
Tout était apaisé, aucun mot ne troublait
cette sérénité si souvent en danger.
Et ta force à jamais viendra donc me troubler,
m'interroger aussi, tuer en moi la paix.
Comment imaginer l'inexistant venant
dévoyer, aliéner à ce point l'existant ?

Sa force et son pouvoir sont pourtant faits de peu.
Un goût, une couleur, un son, une pensée,
un souvenir enfoui, les petits riens des jours.
Et l'on dit inutile de vouloir manœuvrer
les soldats désarmés du combat salutaire.
Cependant c'est le corps tout entier, décidé
qui vient mobiliser l'énergie de l'esprit.

Et passeront les nuits, les matins et les jours
à se débattre en vain et la raison, despote,
s'encombre et puis se perd dans le dédale flou
des pensées inutiles et des forces perdues.
La pensée circulaire, que je crée, qui me tue.

© andré elleboudt

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