Assis, admiratif entre val et sommet,
prisonnier de moi-même au cœur de mon vertige.
Quand je me suis posé sur un caillou dodu
les pieds dans le versant, j'ai senti aussitôt
ce malaise connu. Tout tremblant et peu sûr,
le corps en inquiétude, trop habité de moi.
J'ai peur, car en hauteur j'imagine la chute,
improbable et pourtant cette peur m'incommode
et surtout me commande. Je m'invente des
scènes,
péplum cataclysmique, mon corps dégringolant
parmi la fin du monde, de toutes les espèces.
Et voilà le soleil qui vient me réchauffer.
Il me donne à penser que je peux être bien
assis au bord d'en haut dans ce monde en
brisure.
Et les cris des oiseaux, le sifflet des
marmottes,
le grondement de l'eau qui sans penser dévale
viennent m'accompagner dans ma quête de paix.
© andré elleboudt
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