mardi 16 janvier 2018

Pouvoir




Il était fatigué disait-il à l'envi.
Fatigué par les uns, très irrité aussi,
agacé par leurs mots, leurs gestes et puis par tout.

Et c'est tout doucement
qu'il en vint à haïr
le monde et les humains.

C'est en très peu de temps que son esprit méchant
inventa l'univers sur lequel il régnait,
débarrassé, enfin, du penchant pour les uns
de l'affection pour d'autres. Du goût d'humanité.

Il se prit pour César, Néron ou Mouammar,
Augusto, Papa Doc, Kim, Pot et Ali,
Francisco et Joseph, tous ces grands narcissiques,
autolâtres et despotes, roitelets pleins d'eux-mêmes.

Ce n'est pas le pouvoir
qui serait le problème.
C'est la force laissée
à ceux qui en abusent,
à tous ceux qui le volent.

© andré elleboudt

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