samedi 21 octobre 2017

Bataillons



Comme un lourd ciel d'orage
aux allures d'évadé,
le regard enroulé
dans un drap sale et noir,
j'avance dans la brume,
paralysé du cœur.
Dans l'aube somnolente
je l'ai ressenti là,
prêt à fondre sur moi,
sur ma vie, mes états.
Tant inapte à la joie,
je parsème ma vie
de rancœur et de rage,
de cendre et de limailles.
Je m'enfonce et tournique.
Quand s'empare de moi
l'armée de la détresse,
des bataillons de gel
inondent l'amitié,
les relations la vie.
Et je ne suis plus moi,
dominé que je suis
par l'incompréhension
d'être l'inexistant
de ma vie, malgré moi. 

© andré elleboudt

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