Un jour, je suis parti.
Seul.
Ou pas.
Je ne sais.
J'ai oublié.
Le blanc.
Les souvenirs vidés.
Trop de peur, tant de froid, de solitude et pis.
D'incertitude et puis. De passeurs en viols
j'ai abouti, absent, au bout de ce chemin.
J'avais imaginé être bien, vivre mieux;
ce que j'étais avant.
Tu verras, ça ira.
J'ai goûté l'eau salée de Méditerranée,
avalé les grains secs du sable et des sentiers.
J'ai vomi les pensées et les rêves et puis tout.
Escaladé sans peur les barbelés, subi
les coups, les mots odieux. Et pensé sans arrêt
aux visages et aux noms de tous ceux égarés
ou simplement perdus. Me suis retrouvé seul,
oubliant si un jour je les avais suivis.
A seize ans affronter les regards et les mots,
cet univers nouveau qui fait peur. Oui, j'ai peur.
Et j'ai faim. Et j'ai soif.
Il y a ces visages qui viennent m'apaiser
mais qui sont sans pouvoir pour faire de moi un nom,
un droit, une existence.
On m'appelle un mena.
On dit que j'ai des droits.
J'ai besoin d'un tuteur
et pas d'un proxénète.
© andré elleboudt
La maladie... une cour intérieure que je veux, mécréant, transformer, un défi, en jardin d'agrément... et je n'y parviens pas...
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