La maladie... une cour intérieure que je veux, mécréant, transformer, un défi, en jardin d'agrément... et je n'y parviens pas...
lundi 15 février 2016
Génocide
Un champignon un jour
trouvait sa vie banale.
Il se sentait petit
et souffrait en silence
par la faute turpide
de ceux qui, bien plus grands,
le couvraient d'un ombrage
et humectaient ses nuits.
Il se prit à penser
qu'un lever de soleil
serait bien plus goûteux
que ces rosées frigides
et qu'à midi un jour
il espérait bronzer.
Ces grands arbres sérieux
se prenaient pour des dieux
et leurs feuilles en automne
frigorifiaient son lit.
Il se mit à rêver
que d'aucuns outillés
viendraient les mutiler
et couper de la sorte
leur sifflet d'arrogance.
Ainsi fut fait; tombés,
les arbres libéraient
la lumière et la vie.
Le champignon, heureux,
louait l'intelligence
des humains aux outils.
Mais bien mal lui en prit
car soudain la clarté
aveugla les fongus
qui après l'un, les autres
séchèrent et puis moururent.
La vie était partie,
les arbres abattus,
les champignons rôtis.
Mais de ce génocide
nul ne connut l'auteur.
© andré elleboudt
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Astre
Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...
-
Fermer les écoutilles, se fermer du réel ? Se nourrir de vétilles, opter "superficiel" ? Vaguer en ...
-
Quand soudain un désir. C'est le goût d'un dehors Indécis. Toutefois … Je me lève et, surprise. Elle est là...
-
L'air du temps semble-t-il ne serait plus à débattre. Faudra-t-il par dépit, pour évincer le contradicteur, en veni...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire